Bocquet et Cossu (Frnck) : l'interview du futur !

Cossu du futur : J'ai fait des progrès de dingue en dessin depuis ton époque. As-tu toi-même l'impression que ton dessin a évolué depuis Frnck, tome 1 ?

Cossu du présent : Si tu me dis qu'on a encore progressé, tu me rassures, parce que je tiens toujours à faire mieux à chaque fois ! En effet, pas mal de choses ont changé depuis le tome 1, où j'étais un peu en mode foufou. Aujourd'hui, je prends plus le temps, j'essaie d'être plus juste dans les intentions, sans pour autant délaisser l'énergie des premiers tomes ! Ah, et d'ailleurs : j'espère bien que, dans le futur, tu ne te sers pas de l'IA pour t'aider au dessin, sinon je te... enfin... je me botte les fesses !

Bocquet du futur : Entre Francisco, Kenza et tous les personnages que vous avez à manier, ce n'est pas une galère d'en laisser certains de côté ? Moi, je me rappelle que ça avait été hyper frustrant, narrativement comme graphiquement  !

Cossu du présent : On aurait forcément envie de leur donner à tous voix au chapitre et personnellement, après la fin de la série, j'aimerais bien pouvoir faire des histoires courtes pour chacun d'eux afin de montrer leur passé, leur histoire... Tu prends note, j'espère ?

Bocquet du présent : Il y a beaucoup plus de personnages que ce qu'on avait anticipé et, surtout, beaucoup de personnages "principaux", ce qui est en effet assez acrobatique. Si tu regardes dans le tome 8, Franck est presque un figurant ! Mais bon, comme tu le sais puisque tu viens du futur, on va se recentrer sur un plus petit casting pour les trois tomes suivants. On a commencé avec une poignée de personnages, on va finir pareil.

Bocquet du futur : Je ne me rappelais pas qu'il y avait autant d'émotion dans "Apocalypse". C'était balèze, quand même, d'être touchant avec des personnages en slip de peau !

Bocquet du présent : Ça, c'est parce qu'on ne se contente pas de regarder les personnages en surface. Peaux de bêtes ou non, ce qui compte c'est ce qu'ils ressentent, leurs sentiments et leurs émotions, et ce qu'ils choisissent d'exprimer ou de cacher. Et pour ça, j'ai une arme secrète : Brice Cossu, qui maîtrise tout ça à la perfection. Je dirais que tout se passe dans les regards, mais il y a quelque chose en plus, d'assez magique, et qu'il est l'un des seuls à savoir faire.

Cossu du présent : La vraie aventure, que ça soit en bande dessinée ou dans la vie, ça passe bien sûr par les événements qui s'y déroulent, mais surtout par la façon dont les personnages vont la traverser ! Si tu veux t'identifier à eux, tu as besoin de les comprendre de la manière la plus viscérale possible. C'est pourquoi dans chaque récit l'émotion doit être, selon moi, LE point d'orgue d'une histoire.