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Halloween en avance avec Les Sœurs Grémillet
Publié le 10/09/2025

Entre une gare abandonnée, une créature bizarre et une mystérieuse forêt automnale, il y a plein de raisons de se faire flipper en lisant « Le gardien de la forêt », le nouveau Sœurs Grémillet, actuellement prépublié dans le Journal Spirou !
Une maison bien flippante
Giovanni Di Gregorio : Sarah, Cassiopée, Lucille et Magda, leur maman, vont séjourner dans une ancienne gare transformée en habitation et perdue en pleine forêt. Un lieu étrange, près duquel Magda a passé ses étés d’enfance et où vivait le papa de son ami Victor. J’avais envie d’écrire une histoire avec une gare, car le train a toujours été mon moyen de transport préféré ! À 12 ans, seul ou avec un ami, je voyageais en train dans toute l’Italie ! Mes parents étaient assez ouverts et moi assez responsable, je suppose. Je rêverais d’avoir une maison donnant sur une petite gare, mais une gare en activité, hein, pas un édifice tout sombre comme celui du Gardien de la forêt !

Alessandro Barbucci : Giovanni et moi voulions que cette gare fascine, mais sans repousser, afin que les lecteurs aient envie de l’explorer avec les sœurs. Je me suis donc inspiré des décors des films Ghibli, avec leur charme d’antan mêlé à une touche un peu creepy.
Une créature tapie dans la forêt
Giovanni Di Gregorio : On l’appelle le « gardien de la forêt ». Gentil avec ceux qui ont de bonnes intentions, mais impitoyable envers ceux qui ne respectent pas la nature, ce gardien est arrivé dans notre histoire un peu par hasard. Alessandro étant fasciné par la figure de « l’homme sauvage », nous cherchions un être entre le réel et le mythe, mais qui appartienne à la forêt. On vous laisse le plaisir de chercher vous-mêmes son véritable nom en fouillant parmi les figures légendaires de la tradition slave…
Alessandro Barbucci : Il y a beaucoup d’interprétations visuelles de ce gardien. On le trouve sous l’apparence d’un vieillard ou d’un monstre à tête de squelette. J’ai utilisé les deux versions, une creepy et l’autre plus rassurante, car le gardien représente la vie et la mort, le cycle de la nature, le changement. C’est justement le sujet du « Gardien de la forêt » : les changements qui font peur mais qui se révèlent positifs…

Un vrai décor de film d’horreur
Giovanni Di Gregorio : Je n’ai jamais vu de films d’horreur, car j’ai peur rien qu’au générique ! Enfant, je tentais de regarder par-dessus l’épaule de ma sœur, qui elle est une grande fan, mais je ne tenais que quelques secondes ! Le décor du nouveau Sœurs Grémillet est une forêt d’automne. Avec ses couleurs chaudes, sa lumière de plus en plus faible, le brouillard et l’humidité qui s’infiltre sous la peau, elle offre une sensation inquiétante mais aussi accueillante.
Alessandro Barbucci : J’aime les couleurs chaudes, donc dessiner l’automne est pour moi un réel plaisir ! J’apprécie particulièrement de créer des contrastes entre les zones sombres et les zones humides. Comme d’habitude, dans Les Sœurs Grémillet, je reste flou sur l’endroit géographique où se déroule l’action. Mais j’avoue m’être ici un peu inspiré du département du Lot. Pour ce qui est des films d’horreur, je suis, moi, un grand fan ! Mais pas de ceux plein de violence gratuite et de sang. Je préfère les films de fantômes ! Un des meilleurs, selon moi, c’est « Les autres » de Alejandro Amenábar (2001).

Un enfant qu’on n’aimerait pas croiser
Giovanni Di Gregorio : On ne va rien dire au sujet de cet étrange personnage afin de préserver le mystère. Disons simplement qu’il vit dans la forêt, qu’il apparaîtra soudainement dans la vie des filles et qu’il ne parle pas. Mais existe-t-il vraiment ou est-il le fruit de l’imagination de Lucille ?
Seule raison de se rassurer : un ami sympa
Giovanni Di Gregorio : Le gardien de la forêt va vous présenter Victor, un vieux copain d’enfance de Magda. La maman des filles est un personnage important dans la série, toujours présent en arrière-plan. Elle prendra un peu plus de place dans cette nouvelle aventure, mais Alessandro et moi préférons qu’elle reste un peu en retrait… Ce qui fait le charme des aventures des sœurs Grémillet, c’est qu’elles avancent toutes seules, sans adultes dans les parages !
Alessandro Barbucci : Pour Magda, je m’inspire beaucoup de mes amies ou encore des mamans que je croise devant l’école et avec lesquelles je partage beaucoup de moments. C’est une génération de jeunes mamans très fortes, qui jonglent entre carrière, copines, famille. J’imagine que Magda, avec le papa des Grémillet toujours en vadrouille dans le monde, doit être soumise à une grande pression pour tout gérer. Son ami d’enfance va lui rappeler ce qui manque dans sa vie : la possibilité de tirer le frein et de profiter du moment mais aussi des choses simples. C’est pour cela que j’ai dessiné Victor très grand et rassurant, comme un gros nounours !

Les sœurs Grémillet, Tome 8 – disponible en librairie le 31 octobre 2025.
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