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L’arrière-boutique : Patelin

Publié le 17/09/2025

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Il a déjà signé des tas de scénarios pour Game over, mais il recommence encore et encore ! Pour fêter la publication d’une de ses rares histoires longues dans le journal Spirou n°4563, Patelin nous livre les secrets de fabrication de la série qu’il co-signe avec Midam !

L'arrière-boutique

Remember Game over
Patelin. Cela fait déjà 16 ans que je participe à Game over. Au départ, j’ai tenté ma chance en envoyant des scénarios à Midam via la plateforme gameoverforever.com. Il a tout refusé ! Pas grave : j’en ai envoyé d’autres. Finalement, une histoire a été prise, puis deux, puis plein ! Pour des questions de droits, Midam ne pouvait pas publier plus de cinq de mes histoires dans ses albums Game over « collectifs ». Il m’a donc proposé de faire des albums entiers !

L’histoire d’une couverture
La couverture de ce Spirou était au départ prévue pour notre nouvel album. Midam l’a finalement proposée à la rédaction, qui nous a demandé d’en tirer une histoire de quatre pages, format exceptionnellement long pour moi. D’habitude, j’écris mes Game over en démarrant par la chute, à partir de laquelle j’invente une histoire cohérente. Là, il a fallu partir d’une image qui interviendrait en cours de récit !

Des rats en mode Bip Bip
Cette histoire est construite comme un épisode de Bip Bip, avec le petit barbare qui tente de vaincre les rats à plusieurs reprises avant le dénouement final. Comme d’habitude, j’ai travaillé seul jusqu’à l’étape du story-board, puis je l’ai montré à Midam, avec qui j’ai discuté d’éventuelles améliorations. Dans ma première version, c’était un vieux rat sourd qui faisait échouer l’enchantement de la flûte. L’histoire se terminait ensuite sur les rats rongeant les fils électriques de l’interrupteur ouvrant la porte « Exit ». La case 2 préparait cette chute abandonnée, mais nous l’avons gardée car elle ne gênait pas la narration.

Des rats en pistes
J’ai exploré plusieurs pistes pour cette histoire. J’ai songé à « jouer » avec la peste, mais c’était difficile à mettre en images. J’ai ensuite pensé à des rats de laboratoire, mais ceux de l’illustration de couverture ne ressemblaient pas à des cobayes. Après que j’ai fini mon scénario, Midam a travaillé en direct avec notre dessinateur, Adam. Nous fonctionnons comme un studio, avec des tâches très segmentées. Généralement, je ne vois les pages dessinées que lors de la publication !

Sensei Midam
Dès le début de notre collaboration, Midam m’a donné de précieux conseils. La narration muette de Game over impose par exemple que chaque case ne comporte qu’une seule action, mais aussi que la gestuelle du barbare soit compréhensible dès le story-board. La lisibilité, c’est le maître-mot de Game over.

Identité secrète
Quand je n’écris pas pour Game over, je suis prof de maths dans un lycée, ce qui m’aide bien pour la construction logique de mes pages. Quand un gag est terminé, je suis aussi content que si j’avais résolu un problème de maths ! Je ne parle pas trop de mes activités annexes au lycée. Lors d’une interview dans Spirou, ma photo avait été publiée et je me suis demandé, avec un peu d’inquiétude, si mes élèves allaient me reconnaître. Pour celle-ci, j’ai donc préféré mettre des lunettes noires !

Adam à la manœuvre
Adam, le dessinateur de Game over, a une vraie marge de manœuvre sur le dessin de mes scénarios. Sur la page 4 de l’histoire publiée dans le Spirou nº4563, il est par exemple passé sur 3 strips alors que j’en avais mis 4. Il a également dessiné un Mickey en dernière case plutôt que ce que j’avais proposé, à savoir un titre Game over réalisé avec un lettrage évoquant un « Roi des rats », amoncellement de rats reliés entre eux par leurs queues emmêlées !

Du plaisir et du temps
J’en suis à près de 450 gags de Game over, avec 9 albums complets et plusieurs participations à des albums collectifs. Je ne sais pas comment je parviens à me renouveler, c’est mystérieux ! C’est aussi beaucoup de temps passé au bureau à noircir des carnets. L’important, c’est de prendre du plaisir, mais surtout son temps. Il faut aussi avoir une bonne mémoire, car cela évite d’écrire deux fois le même gag ! De toute façon, Midam est très vigilant lui aussi. Il est le gardien ultime de Game over !

Midam, fragile de la nuque
L’une des rares limites de Game over, c’est le glauque. J’avais par exemple proposé un gag où le petit barbare se brisait la nuque et Midam ne l’avait pas senti. Pour ce qui est d’autres problématiques sensibles, telles que la nudité, on trouve des subterfuges. Dans le prochain album, la princesse sera nue sous la douche, mais couverte de mousse !

Le gag et rien que le gag !
Le caractère des personnages de Game over est très évolutif. La princesse peut par exemple être très midinette, puis très féministe le gag d’après ! L’important, pour Midam et moi, c’est que les personnages soient au service du gag et de la qualité de la chute. Ils s’adaptent donc à chaque histoire !

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