Interviews
Le côté historique de Champignac
Publié le 26/11/2018

Le célèbre Comte de Champignac a fait un retour remarqué dans SPIROU sous les ordres de BeKa au scénario et David Etien au dessin. C’était l’occasion pour nous de leur poser des questions sur la préparation de la série et sur son côté historique.
David et Beka, on imagine que la reconstitution des machines utilisées pour le décryptage ne fut pas de tout repos. Le célèbre film The Imitation Game vous a-t-il aidé ?
David Etien : Effectivement, le problème de cette histoire d’espionnage savant et de décryptage de guerre, est que l’on a très peu de traces visuelles. Il fallait trouver un socle de référence pour les lecteurs, desxs images qui frappent l’inconscient collectif. Impossible de ne pas faire écho au film The Imitation Game, mais aussi à un long métrage plus ancien qui s’appelait Enigma. D’habitude, je préfère ne pas m’inspirer de la fiction, mais dans ce cas précis, je n’ai pas eu le choix…
BeKa : La partie code secret nous a demandé beaucoup de travail pour réussir à la raconter simplement dans notre aventure. Malgré notre expérience dans les sciences, il n’a pas été aisé de comprendre les raisonnements logiques d’Alan Turing. Nous avions à cœur de réussir une véritable vulgarisation scientifique. Ce sont des pages qui ont demandé dix versions différentes avant le résultat final !
Raconter la guerre en bande dessinée est un exercice de style en soi. Malgré cette toile de fond tragique, comment garde-t-on la légèreté nécessaire pour une série qui s’adresse au grand public ?
BeKa : D’abord, c’était une volonté, car Champignac est un scientifique viscéralement antimilitariste.
D.E. : Dans « Enigma », heureusement, le conflit n’est qu’un décor, notre récit s’en tient éloigné. À l’étape du découpage, nous avons décidé de supprimer beaucoup de scènes du scénario qui montraient le Blitz à Londres. Ce qui nous intéressait le plus, tout compte fait, c’était de raconter comment une bande de geeks allait parvenir à décoder une machine inventée par les Nazis.
Avez-vous réussi à comprendre facilement les explications de Champignac et de Blair pour les méthodes de décryptage ?
D.E. : Honnêtement, j’ai eu la chance que les BeKa m’aient préparé de petits schémas pour m’aider à comprendre la logique du décryptage. Car pour mettre en scène ces pages assez dense en explications, il fallait s’accrocher pour ne pas perdre pied. Et j’ai humblement réalisé que je ne possédais peut-être pas un sens logique aussi affuté que celui du Comte de Champignac !
Il ne vous reste plus qu’à découvrir cette série mêlant l’histoire et un brin de fiction avec Champignac !
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