Interviews
Arthur de Pins – BD vs animation
Publié le 30/10/2018

Arthur de Pins est venu à la rédaction pour nous montrer fièrement son album, bouclé !
Après plusieurs années de travail en équipe pour son film Zombillénium, il s’est remis à la BD avec ce quatrième tome ! Mais qu’est-ce que ça change réellement pour lui ?
C’est un rythme différent et c’est une autre manière de gérer son emploi du temps. Quand je m’attaque à une scène de foule dans la bande dessinée, c’est moi qui dois estimer le nombre de jours nécessaires pour la dessiner. Quand j’imagine cela au cinéma, c’est beaucoup plus complexe, car cela implique de nombreuses personnes et une planification à large échelle. Sans compter les questions de budget ! C’est un raisonnement totalement différent. Je suis finalement heureux de retravailler en solitaire ; même si du point de vue de l’énergie créative, c’était un plaisir d’être entouré d’une équipe avec un vraie force de proposition et du talent !
Et ce travail solitaire lui permet de réaliser des choses incroyables. En témoigne cette illustration cachée dans le piercing de Charlotte en couverture de ce Tome 4.
Mais c’est aussi Illustrator qui l’aide énormément. Malgré qu’il travaille sur une version vieille, très vieille… Fétichisme ou défi ?
Je suis toujours très fier de dire que je bosse sur un logiciel d’il y a vingt ans. C’est un pied de nez au monde de l’informatique où règne l’obsolescence programmée. On pousse le public à racheter sans cesse de nouvelles versions, ou carrément à s’abonner. J’essaie de prouver par l’absurde qu’on peut travailler sérieusement avec une version vétuste qui tient sur une simple clé USB. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’être équipé d’un accessoire dernier cri pour bien dessiner. L’important, c’est de trouver son style et de le nourrir.
On vous laisse découvrir ce 8e épisode de Zombillénium dans le numéro de cette semaine. En attendant la sortie de l’album en version cartonnée le 23 novembre prochain.
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