Interviews
Les Jouvray, le duel…
Publié le 18/02/2019

Jérôme et Anne-Claire Jouvray sont mariés, ils ont deux enfants, et une série dans le journal Spirou ! Longtemps absent, Six-Coups revient ! Yiiihaaa !
Anne-Claire, tu nous remets le pitch en mémoire ?
C’est l’histoire d’Eliott, le fils du shérif, dans une petite ville du Far West. Il est craintif et déteste les armes ! Il est entouré d’autres enfants, dont Bianca. Elle, c’est l’inverse, une vraie furie, un garçon manqué qui n’a peur de rien !
Il y a quoi, alors, dans ce tome 2 ?
Un gars arrive en ville, il ouvre une boutique d’armes, et ça met le bazar ! Cet épisode parle beaucoup du problème des armes à feu, contre lesquelles les femmes de la ville se soulèvent… Le sujet est toujours d’actualité aux États-Unis.
Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu Six-Coups !
Avec Jérôme, on a fait un album de Lincoln entre-temps. Et puis on a mis du temps à écrire le scénario. Il y a eu plusieurs versions.
Vous en êtes où ?
Presque aux trois quarts ! C’est long à faire parce qu’il y a plein de personnages et beaucoup de scènes d’action ! Il y a une scène de pendaison où tout part en sucette : il y a quatre actions simultanées ! C’est la super pagaille ! Difficile, mais très marrante à mettre en scène !
C’est comment, scénariser en couple ?
On est complémentaires. Lui, il est fort pour trouver la structure d’une histoire et moi pour construire des personnages. On ne s’engueule pas, au contraire, on rigole beaucoup ! On aime bien travailler en voiture. Moi je conduis, Jérôme a son ordi sur les genoux et il note. On fait des longs voyages comme ça, et on ne s’ennuie plus du tout !
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Jérôme Jouvray : Anne-Claire, tu fais une BD de western, mais est-ce que tu sais galoper sur un cheval en direction du soleil couchant, au moins ?
Anne-Claire Thibaut-Jouvray : Non, je ne galope pas au couchant. Je tölt à l’aube, moi, monsieur ! Le tölt, c’est une allure proche du trot, mais à l’amble ! C’est beaucoup plus classe !
Anne-Claire Thibaut-Jouvray : Dans le premier tome de Six-coups, c’est toi qui as voulu raconter cette histoire de trains qui se rentrent dedans ! Mais il paraît que t’as piqué l’idée dans un livre !
Jérôme Jouvray : J’ai pas « piqué » l’idée, je me suis inspiré d’une histoire vraie ! En 1896, au Texas, William Georges Crush organisa un spectacle étrange : il provoqua la collision de deux locomotives afin d’assurer la promotion de la compagnie de transports ferroviaires pour laquelle il travaillait. 40 000 spectateurs se sont réunis pour voir les deux locomotives à vapeur se rentrer dedans à la vitesse de 95 km/h ! Bien que Crush ait pu maintenir la foule à une distance de sécurité des rails, l’explosion des deux chaudières provoqua une pluie de débris et fit deux morts et quelques blessés. Dont le photographe, qui reçut un boulon dans l’œil et fut surnommé Joe le Borgne après ça. Il existe une série de photos assez incroyable de cet événement génial et tellement stupide !
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