À la cueillette du cuir de champignon

De plus en plus de personnes sont rebutées à l’idée même de porter des vêtements, des chaussures ou des sacs en cuir d’animaux. Vaches, agneaux, veaux, serpents, ne doivent plus servir à nous vêtir, pensent-ils.

Les alternatives au cuir animal sont rares et pendant des années, se confectionnaient à base de vinyle. Le cuir de vinyle est à base de pétrole, encore moins enviable que le cuir animal, certes économique mais pas très confortable. Mais voilà que le mycélium, qui est la genèse d’un champignon, peut s’agglomérer à des déchets végétaux, et assurer un tissage aussi résistant qu’un cuir animal !

Il s’agit d’un « Fine Mycélium » particulier issu du champignon reishi, très éloigné du bolet ou du champignon de Paris. Une fois moulé, pressé, étuvé, chauffé pour détruire toutes bactéries, teinté dans la masse et structuré pour donner une texture, ce conglomérat de mycélium tissé à d’autres végétaux deviendra un cuir végétal.

C’est ce que propose la jeune start-up Mycoworks qui, après des tests très concluants, a séduit la maison Hermès pour concevoir des modèles écoresponsables de sacs en cuir de champignon. Évidemment le mot « cuir » est un peu galvaudé, mais la matière ainsi générée ressemble à s’y méprendre à du cuir véritable.

Déjà, d’autres matières comme la banane, le cactus ou le maïs sont explorées pour développer la filière de production du « cuir végétal ». Demain les champignons ne crieront plus dans les bois « Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi… ».

Pour aller plus loin si le sujet vous intéresse : GROW THE FUTURE OF MATERIALS

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